Nouvelle connaissance...

Tandis que Solange était plongée dans ces documents sur les animaux fantastiques, son attention fut attirée par un léger bruit à l'autre bout de la bibliothèque, venant troubler le silence impressionant de la bibliothèque. Aussitôt, Solange glissa un léger file tressé entre deux pages et accourut à l'autre bibliothèque, se rendant compte que le bruit provenait en fait de l'autre côté de la porte.
Elle se hâta donc de l'ouvrir, n'ayant qu'a pousser la poignée, et fut surprise de trouver derrière la porte un étrange personnage, partagé entre l'homme et la femme. Solange resta un moment immobile, son visage passé par la porte entre-ouverte, puis se décida à l'appeler monsieur, ayant connu assez de femmes pour savoir que généralement elles avaient plus de poitrine que ça. Elle finit par ouvrir la conversation, commençant par ses habituelles excuses pour ne pas paraître trop malpolie :

"Désolée, je n'avais pas entendu... Solange Sudelune, enchantée." Elle lui tendit sa main avec hésitation, le jeune homme n'ayant pas l'air fort amusant, puis ajouta, tout en ouvrant grand la porte :

"Vous souhaitiez quelque chose ?"

Solange patienta un moment, main tendue, espèrant ne pas avoir fais de boulette, car l'homme en face d'elle n'ayant pas l'air d'humeur à plaisanter, elle craignait que n'importe quelle petite erreur soit retenue contre elle.

En voyant le professeur en face d'elle refuser de lui serrer la main, Solange la ramena finalement vers elle afin de croiser les bras, sans doute vexée. Suite à la présentation du jeune homme squelettique, Solange, décidée à être mauvaise avec cet individu, marmonna inaudiblement pour elle même :

*Quel sens de la déduction...*

Tout en ironisant interieurement, Solange écoutait vaguement ce que disait l'homme en face d'elle, d'une voie froide qui semblait vide de toute émotion. Ce n'est que quand il parla de la directrice que Solange tendit l'oreille, soudainement plus interessée par la conversation. Malheureusement pour elle, suite à son haussement de sourcil qu'elle trouvait on ne peut plus désagréable, elle se rendit compte qu'il ne marmonnait rien de bien interessant, si ce n'est qu'Isabelle pensait d'elle qu'elle était une délicieuse personne, et eut encore plus envie de gifler cet individu qu'elle jugeait à moitié mort. Encore une fois elle marmonna pour elle même avec un discret sourire mauvais :

*Délicieuse peut être, mais sans doute pas avec les cadavres...*

Elle ajouta ensuite, ayant finalement du mal à rester mauvaise jusqu'au bout :

"Non non au contraire, je n'avais rien de spécial à faire."

*Delicieuse personne ? Comment donc est-ce possible ?*

Tandis que la jeune femme semblait soudain moins amicale, le jeune homme inclina très légèrement la tête sur le côté lorsqu'il entendit le mot "cadavre" murmurré par la jeune femme. Il demanda, se sa voix doucereuse, les mains jointes

"Je vous demande pardon ?"

Il haussa légèrement les sourcils et demanda alors, de la façon la plus polie possible, evidemment, car, tout de même, Asganthe était très à cheval sur la politesse et toutes formes de convenances

"Puis-je entrer dans votre charmante bibliothèque ? Peut-être même, si vous le permettez, prendre un petit quelque chose en votre compagnie ? J'aimerai causer"

Notons que sa façon de parler était des plus nobles, ce qui rendait son air ancien et usé plus que présent, comme s'il venait de sortir d'un cerceuil après des années sans voir la lumière, malgré son jeune âge évident

Solange répondit, l'air gêné :

"Ah ? Heum, non non rien, je pensais à... Non mais d'ailleur je ne pensais à rien, je vous en pris entrez !"

Elle ajouta ensuite avec une voie faussement enjouée, referment la porte derrière le jeune homme :

"Je suis ravie d'avoir enfin l'occasion de "causer" avec l'un de mes nouveaux collègues !"

Elle s'avança ensuite vers le centre de la pièce, présentant d'une main l'un des canapés, tout en adressant au jeune homme un léger :

"Je vous en prie..."

Elle retira aussitôt la main qui présentait le canapé, de peur de se faire encore une fois ridiculiser. Malgré son air à peu prés détendu, Solange se demandait tout de même de quoi elle allait pouvoir "causer" avec une personne si creuse de sentiments. Rien que le fait de regarder cet individu faisait frissoner Solange, qui avait rarement eu l'occasion de voir un homme qui semblait n'être qu'une façade de papier. Elle prit donc sur elle même et s'assit en face de là ou Asganthe aurait du s'assoir, se disant que de toute manière il fallait qu'elle s'habitue à le voir souvent.

"Bien..."

Répondit Asganthe calmement aux paroles bredouillées par la jeune femme qui essayait de lui faire croire qu'elle n'avait rien dit ni rien pensé

Le jeune homme entra alors lentement dans la salle, suivant sa nouvelle collègue, bien droit, d'une tenue irreprochable, regardant de ses yeux vides la grande bibliothèque sans une seule onde d'émerveillement comme avait eu Solange la première fois qu'elle était entrée en ces lieux...

Puis cette femme lui proposa de s'asseoir sur un des canapés...Il loucha un instant sur l'objet en lui-même, comme s'il faisait bien attention afin de détecter quoi que ce soit qui montrerait qu'il ne serait pas noble de le reçevoir...Finallement, la jeune femme s'assit à l'endroit même, et Asganthe opta pour le canapé d'en face, fixant la jeune femme de ses yeux froids et sans teint a part cette lueur de mort qui luisait comme dans les yeux de quelqu'un qui venait de perdre la vie...

Légèrement penché en avant, les épaules tombant, le teint maladif et ses mains plus que squelettiques toujours jointes en chapiteau devant lui, il demanda, de sa voix calme et sombre, neutre, démontrant qu'il était brisé, sans âme, de l'interieur comme de l'exterieur

"Alors comme cela, vous êtes également arrivée de cette année ? Je vois que l'academie a du sang neuf...Ce n'est pas plus mal"

Il eut un léger sourire carnassier, alors qu'il ajoutait, se redressant, les os de son dos craquant légèrement sous ce mouvement qui semblait déplaire à son corps

"Depuis quand êtes-vous là, Solange ?"

Il haussa les sourcils, précisant

"Loin de moi l'idée de vous imposer quelconque familiarités, mais même si le vouvoiement reste dans mes habitudes, je me permet de vous nommer par votre prénom, mademoiselle"

Tandis que ses bras se couvraient de frissons, Solange répondit avec une petite voix :

"A vrai dire, je suis arrivée hier..."

Elle se demandait comment Isabelle, si charmante, avait pu parler avec lui assez longtemps pour placer qu'elle était une délicieuse personne. D'ailleur elle se demandait aussi comment elle allait faire pour discuter une minute de plus, s'il continuait d'émettre d'horrible craquement d'os tout en arborant un immonde "sourire" qui laissait voir ses dents pointues. Elle ajouta ensuite sur le même ton que ses habituelles politesses :

"Pas de problèmes..."

Solange ne préféra rien dire, de peur de faire une erreur qui nuirait à sa réputation au sein de l'académie, mais ce qui l'importait plutôt était sa réputation chez Isabelle... Finalement, elle était assez satisfaite de ne pas avoir pu lui serrer la main, car maintenan la seule chose qu'elle espèrait c'était que cet individu ne l'approche pas à moin d'un mètre.

En temps normal Solange aurait rit, mais de la part de cet individu même la blague la plus drôle du monde ne l'aurait pas fais sourire. Ce n'était apparament pas le cas de son interlocuteur, qui prenait apparament plaisir à arborer un sourire sadique et carnassier. Elle répondit alors, accompagnant ses propos d'un léger geste de la main :

"Non merci, ça ira..."

Mal à l'aise à l'idée de devoir regarder un cadavre siroter son verre de vin, Solange décida de se montrer un peu plus bavadre, en demandant sans aucune curiosité :

"Et vous, depuis quand êtes vous arrivé ?.."

Baissant immédiatement son regard pour ne pas avoir à supporter une seconde de plus le visage vide d'Asganthe, Solange orienta ses yeux bleus-gris vers le verre de vin, espèrant ne pas paraître trop malpolie.

La jeune homme haussa les sourcils puis rangea doucement sa longue baguette dans sa robe de sorcier. Puis entre deux de ses longs et pâles doigts, que l'ont avait l'impression de pouvoir casser comme des baguettes, il attrappa noblement son verre de vin, et ne fit qu'y tremper les lèvres, avec l'allure d'un vampire se delectant d'un verre à pied rempli de sang humain...

Posant ses yeux sombres et ternes sur la jeune femme, qui, elle, semblait ne pas vouloir les croiser des siens, d'un magnifique gris-bleu, il reposa son verre de vin particulièrement bien ouvragé sur la table de bois. Il se redressa à nouveau et répondit d'une voix doucereuse à la question de la jeune femme

"Je n'ai franchi le pas de porte de l'Academie que ce matin-même, cependant je suis déjà venu enseigner, durant une année, auparavant."

Il n'eut aucun sourire, mis à part au moment où il ajouta

"Ah, il me semble avoir oublié de préciser...Je suis également le directeur de la maison Denfelis"

Son sourire s'effaça tandis qu'il buvait avec grâce et élégance une nouvelle gorgée de son délicieux vin. Regardant à nouveau la jeune femme, son teint maladif restant égal à lui même, Asganthe dit alors, les mains à nouveau jointes devant lui en chapiteau, tandis que son verre était de nouveau sur la table

"Je suppose que vous avez nombre de livres sur la metamorphose ici même ? Avez-vous déjà fait connaissance complète avec votre lieu de travail ?"

Solange se contenta d'acquieser les propos d'Asganthe d'un simple signe de tête, songeant au pauvres élèves de la maison Denfelis, et accessoirement ce qu'ils allaient endurer. Elle se souvint d'ailleur avoir entendu que les élèves qu'elle verrait le plus dans la bibliothèque serait de la dite maison Denfelis. Autant la plupart du temps on s'obstinait à espérer que ce n'était qu'une première impression quand on rencontrait quelqu'un de méchant, que dans le cas présent il était impossible d'espèrer un quelconque gramme de sympathie dans le corp d'Asganthe.
Elle fut d'ailleur étonnée de le voir siroter son vin, se demandant si, comme chez les vrais squelettes, le vin de contentait de couler le long de ses os.
Tandis qu'elle était à nouveau perdue dans l'une de ses questions dépourvues de sens, elle fut bien vite sortie de ses rêveries par une question qui la surprit un peu, même si elle s'attendait à tout et n'importe quoi de la part d'Asganthe. Elle dit alors sur une même voix basse et timide :

"Heum, pas vraiment non, je me suis contentée pour l'instant de commencer des petites recherche, mais j'attends d'avoir acheté mon matériel en ville pour commencer à connaître vraiment tout les ouvrages qui sont ici..."

Elle leva la tête, jetant un coup d'oeil à l'impressionante quantité de livres entreposé dans ce merveilleux endroit, et se dit qu'aprés quelques mois passés ici elle serait sans doute apte à renseigner n'importe qui sur n'importe quel livre de la bibliothéque, ce n'était qu'une question de temps.

En même temps que la jeune femme fort charmante mais pas vraiment bavarde répondait à sa simple question de pratique, qui, en soi, n'était pas tellement décalée par rapport au sujet de métier de chacun, Asganthe se permit de ne pas la regarder dans les yeux, des siens, caverneux et ternes, pour jeter un oeil distrait sur le considérable tas de livres divers et variés que pouvait contenir l'immense bibliothèque de la grande Academie Calicot.

Retournant une fois de plus la tête vers Solange, Asganthe se redressa à nouveau. Il but une petite gorgée de son vin, et reposa son verre sur la table, très doucement. Puis, sortant sa baguette, il tapota le verre, qui disparut instantanément.

Il laissa alors entendre de sa voix calme et posée, distincte.

"Je vois...J'espere que vous ferez appel à moi lorsque vous aurez terminé votre travail d'identification. Parait-il qu'il y a des livres du feu Denfelis dans cette bibliothèque"

Il haussa les sourcils, remettant devant lui ses mains squelettiques en chapiteau, son regard passant par-dessus ses doigts fins, et ajouta avec un léger sourire qui laissait voir ses dents pointues

"Vous vous doutez certainement que cela révèle de la plus grande importance, et également que je suis fort interessé de pouvoir porter regard sur de tels ouvrages dont vous êtes désormais la...gardienne ?"

Solange se contenta à nouveau d'acquieser d'un léger signe de têtes les propos de son interlocuteur, songeant qu'apparament il ne se prenait pas pour de la crotte. Peu succeptible en temps normal, Solange ajouta tout de même suite à sa phrase, en plissant les sourcils :

"Doutez vous de mes capacités à gérer cette bibliothèque, Mr.Mesmephere ?"

Le ton interrogateur qu'il avait employé vers la fin de sa phrase déplaisait fortement à Solange, et même s'il avait demandé ça sans aucune intention mauvaise, elle ne pouvait voir en lui qu'une menace. Aussi, tandis qu'elle songeait à se trouver des raisons pour effectuer la recherche du dit Asganthe en dernier, elle ignorait que les relations profs-employés concernaient de prés Isabelle, et qu'elle n'appréciraient sans doute pas que ses employés ne s'entendent pas. Aussi elle n'y songea que peu aprés, déplissant ses sourcils, et marmonna à voie haute :

"Excusez moi... Effectivement je me doute que ces ouvrages vous seront sans doute trés utile, et je ferais mon possible pour les trouver rapidement."

A la question que lui posa Solange, certainement pour quelconque raisons féminines que sont la grande susceptibilité, Asganthe haussa les sourcils et découvrit ses grandes dents blanches dans un large sourire alors qu'il répondait d'une voix doucereuse

"Certes pas, Certes pas, Solange...Je ne puis me permettre à juger sans avoir vu"

Il ajouta, la fixant de ses yeux ternes et vides, affichant toujours un léger sourire sur son visage maladif, pâle de mort, comme détruit de toute humanité, vidée de toute vie, de toutes couleurs...

"Et vous n'avez aucun soucis à vous faire, je verrai."

Puis comme si quelque chose qui lui tenait vraiment à coeur avait changé tout point de son jugement, Solange s'excusa alors et laissa entendre une phrase qui sonnait doux aux oreilles du grand et squeletique professeur de métamorphose, qui répondait alors

"Je vous remercie bien."

Haussant les sourcils, il ajouta

"Vous êtes certaine que vous ne voulez rien boire ?"

Satisfaite de s'être plutôt bien rattrapée, Solange afficha un discret sourire
. Puisque de toute les manières, chaque chose qui se passait dans cette académie concernait de prés ou de loin cette chère Isabelle à laquelle Solange tenait tant, elle se devait d'avoir un comportement irréprochable. Et, d'une manière logique, si tout le monde se comportait irréprochablement dans l'académie, Isabelle aurait moin de travail et plus de temps pour elle, ce qui signifiait que même si Isabelle ne gaspillerait sans doute pas son temps libre avec Solange, elles se verraient et pourraient tout de même discuter sans interruption. Prenant alors une pose plus détendue, Solange dit en souriant :

"Puisque vous insistez, je buverais volontier un thé à la menthe."

Espèrant ne pas paraître trop effrayante à changer d'attitude si brusquement, Solange comptait à présent développer des rapports amicaux avec tout le monde, profs et élèves, aussi effrayants soient-ils. Aussi elle se doutait que ce serait plutôt simple en ce qui concernait les élèves, étant dotée d'un visage doux, qui incitait les gens à avoir confiance en elle.

Suite à l'apparition de la tasse de thé et de tout ce qui allait avec, Solange ne put s'empêcher de répondre d'un grand sourire, ajoutant d'une voie enjouée :

"Merci beaucoup !"

Avant de s'emparer délicatement de la tasse en porcelaine, y ajoutant un petit sucre avant de mélanger le tout avec la cuillère. Le sucre dissout, Solange trempa enfin ses lèvres dans le contenu de la tasse, étonnée de gouter un thé si bon. Elle ajouta, tandis que son collègue se redressait dans un effroyable craquement d'os :

"Ce thé est vraiment exquis !"

Elle but ensuite une nouvelle gorgée de thé avant de répondre, et ce toujours avec le sourire :

"Mes parents étaient tout les deux sorciers, c'est pourquoi j'ai commencé à pratiquer la magie dés que j'ai eu l'âge de tenir une baguette."

Désormée insensible aux sourires d'Asganthe, aussi effrayants soient-ils, Solange se contenta de le lui rendre, puis d'ajouter sur un ton interrogateur, même si elle pensait déjà connaître la réponse :

"Et vous, qu'en était-il de vos parents ? Je me permet de supposer que vu votre niveau en matière de magie, vous avez du commencer à pratiquer trés tôt également."

Asganthe répondit simplement aux remerciements de la jeune femme, d'une voix doucereuse

"Il n'y a pas de quoi, voyons"

Le jeune homme porta sa tasse de thé à ses lèvres puis la reposa délicatement sur sa soucoupe qui elle-même était posée sur la petite table devant lui. Relevant les yeux vers la jeune bibliothéquaire, il n'eut pas un sourire mais écouta avec attention les paroles de cette dernière.

Oui, deux parents sorciers, bah, évidemment. Elle n'aurait pas eu cette stature, autrement. Rapidemment, la jeune femme lui retourna la question. Qu'en était-il de ses parents ?

Ne mettant pas Solange mal à l'aise en lui contant que sa mère l'avait abandonné pour partir éduquer sa soeur loin de lui et que son père l'avait renié dès son plus jeune âge, le jugeant comme une personne incomplète, Asganthe répondit simplement

"Ils étaient également tous deux sorciers. Malheureusement, ils n'ont rien eu...disons...le temps...de m'apprendre en matière de magie...Ainsi, j'ai commencé tout seul, continué tout seul et m'en voici à ce que je connais maintenant"

Avec un léger sourire, il ajouta, apparemment bien heureux de la remarque de Solange au sujet de sa magie

"Je vous remercie bien...Vous avez l'oeil...Rare sont les gens capables de déceler la véritable nature de la magie, et le niveau necessaire pour la pratiquer"

Il demanda ensuite, en toute innocence, avec cependant un léger sourire mauvais

"Vous avez commencé à exercer votre travail à acceuillir les élèves dans cette bibliothèque ou n'êtes vous pas encore prête pour débuter ce pour quoi vous avez été engagée ?"

Solange perdit un morceau de sourire suite à l'insolente question que venait de poser Asganthe, mais , songeant à Isabelle, décida de prendre sur elle et répondit avec un même sourire plus faux :

"Je me suis moi même préparée depuis que j'ai posté ma candidature et je me sens parfaitement capable de gérer cette bibliothèque ainsi que ses visiteurs."

Elle ajouta ensuite, prenant à présent un air plus détendu :

"En revanche vous vous avez de la chance, vous avez déjà enseigné ici, vous n'avez rien à craindre, d'autant qu'il me semble avoir ouï que vous saviez vous y prendre avec les élèves."

Ravie d'avoir su riposter à la question d'Asganthe, Solange se pencha pour attraper l'un des biscuits, tout en murmurant son habituel "Je me permets". Elle se mit ensuite à croquouiller le biscuit délicieusement sucré, songeant qu'il vallait mieux pour elle et sa taille qu'elle n'en prenne qu'un seul et qu'elle se contente de son thé.

(Désolée pour le retard, revoilà Asganichou \o/)

Asganthe regarda longuement la jeune bibliothéquaire de ses yeux sombres et caverneux avant de dire, haussant les sourcils de son visage blanc maladif

"Je ne doute pas du fait que vous vous soyez préparée à l'avance, Solange, je mentionnais simplement le fait d'avoir déjà pu appliquer vos connaissances dans un lieu tel que celui-ci..."

Un léger sourire sur le visage, il remarqua bien la fièreté de Solange a avoir pu lui répondre sans trop de problèmes...Réponse sans interêt pour lui, à l'évidence. Puis, comme bercée par une sorte de but à atteindre, la bibliothéquaire retrouva tout son sang froid et parla de chance, de pratique, d'habitude. Se redressant, non sans émettre ce douloureux craquement dorsal, Asganthe aborda un sourire foncièrement démentiel, alors qu'il rémondait d'une voix lente

"Vous savez, je ne sais pas si nous pouvons parler là de chance, car ici les élèves sont particulièrement agaçants, lorsqu'ils le veulent, pour dire simple...Et cela n'a pas été avec grand plaisir que j'ai dû accepter ce poste mais simplement"

Il montra ses dents blanches et pointues, apparemment presque aussi tranchantes que des lames de rasoir

"...Afin de permettre ma réinsersion dans la société"

Dit comme cela, c'était effrayant. D'autant plus de la part d'un homme tel que lui, réputé pour sa froideur, son autorité, son sadisme et ses pratiques douteuses. Puis Solange finit par dire qu'elle avait ouï qu'il savait s'y prendre avec les élèves.

Se penchant légèrement en avant, peu courbé, le jeune homme afficha à nouveau un sourire diaboliquement froid pour répondre d'une voix doucereuse

"Vous ouï dires sont...correctes, Solange, ainsi je me demande même où vous avez pu tirer telles informations sur ma personne. Enfin ce n'est pas comme si cela était confidentiel...Mais en effet, lorsqu'un élève entre dans mon cours, qu'il soit poli et respectueux...Je m'attaque, comme l'on dirait, plus férocement sur ceux qui ne présentent pas ce que j'attends d'eux..."

(Ouh, j'aime bien ma rep ^^)