~ Comme un nouveau Souffle [ PV Solange ] ♥

♦ Cela faisait déjà quelques temps que la directrice de l'école, Isabella Valentine, ne s'était pas retrouvée seule avec elle-même. Alors que l'Académie de magie toute entière se préparait aux examens de fin d'année, la jeune femme s'était rapidement retrouvée débordée par les évènements, ne trouvant plus un seul instant pour elle-même. Si ce n'était pas un professeur qui la rejoignait dans son bureau pour quelques informations au sujet des épreuves et de leurs barèmes, c'était un problème avec un élève qui s'était blessé au point de devoir être renvoyé chez lui, voire de multiples soucis liés à leur apprentissage au sein de l'école. Ainsi, dès qu'elle eut trouvé un peu de temps libre, la demoiselle avait fini par s'éclipser de son bureau, donnant pour quelques heures ses responsabilités à l'une des membres de l'administration, se permettant un petit break dans les immenses jardins de l'Académie. Rajustant sa robe de directrice, elle avança, ses talons s'enfonçant avec douceur dans les herbes environnantes, tandis qu'elle s'éloignait petit à petit de l'établissement. Après s'être passée une main pâle et fine dans ses beaux cheveux blonds, elle poussa un léger soupir, s'arrêtant dans sa marche, fermant les yeux et profitant un instant de plus du grand air qui lui était naturellement offert.

« Ahhmm~ Enfin seule... »

Un fin sourire passant sur ses jolies lèvres maquillées, elle rouvrit les paupières, et, s'assurant que personne ne se trouvait dans les environs, sortit sa baguette magique de sa poche de tailleur, la laissant gracieusement virevolter dans les airs, sa voix clamant un élégant :

« Cadritssio ! »

Dans une légère détonation, sans une secousse cependant, un portail apparut, lui laissant le passage libre, afin d'aller rendre une petite visite à ses deux grands Tréhans, ses animaux de compagnie si charmants, qu'elle avait réussi à éduquer à sa convenance, suite à de nombreux jours de peine et de douceur. Voyant ces derniers se reposer un peu plus loin, dans l'herbe – Une fois qu'elle eut passé la porte – elle avança, tendant une main en avant afin de leur signaler leur présence, leur adressant un sourire heureux.

« Grädheis, Mhauwriz... Que je suis contente de vous retrouver ! Je n'ai pas eu le temps, de venir vous voir, ces derniers temps »

Les immenses tigres relevant la tête à l'entente de la voix de leur maitresse, Isabella vit là une certaine forme de bienvenue, s'approchant alors davantage, laissant sa main caresser le doux pelache de Grädheis, celui qui, indéniablement, se trouvait le plus ouvert au contact, et qui ne semblait pas vouloir passer son chemin. Alors que ses doigts passaient entre les longs poils de l'animal ailé, la grande femme ferma un instant les yeux, se ressourçant des ondes positives du Tréhan, ne trouvant pourtant pas d'autre réflexions que celles allant pour les personnes qui lui avaient le plus manqué, ces derniers temps.

Cela faisait un moment, qu'elle n'avait pas eu l'occasion de croiser Solange, la bibliothécaire. Sans doutes depuis leur dernière sortie, il y avait plus de deux semaines de cela ? Et, étrangement – Ou bien non – la présence de cette dernière lui manquait, avec gravité. Il n'était pas rare, que la grande femme passe un certain temps sans rencontrer quelques uns de ses collègues. Mais, pour le coup, elle avait là perdu une femme de bien bonne compagnie, qu'elle appréciait tant, et bien plus encore.

Se surprenant à songer à Solange, Isabella rouvrit les yeux, d'un seul coup, comme dans un certain sursaut, portant sa main libre dans son propre cou tandis que les yeux fauves du Tréhan se levaient vers elle, la fixant comme d'un air interrogatif. Pinçant ses jolies lèvres entre elles, la directrice ne put réprimer le rougissement de ses joues, signe distinctif de sa sensibilité, sensibilité qu'elle déplorait, par ailleurs, dans bien des circonstances.

Oh, il ne faut pas que j'y pense, n'est-ce pas ?
Sans doutes est-ce étrange

Mais ces mains
Ces lèvres
Ce regard

J'aimerais les retrouver
Face à moi
Rien qu'une fois

Où êtes-vous donc, mademoiselle Sudelune ?
♠

L'année scolaire s'était déroulée à une vitesse déconcertante, et , du haut du deuxième étage, Solange se sentait complètement étrangère au fil des saisons. Appliquée à gérer un afflux d'élèves important, la jeune bibliothécaire avait passé tout l'hiver à classer et gérer ce qui n'étais pas moins que la plus grande collections de livres du pays, renonçant à prendre ne serait-ce qu'une once de temps libre. Non pas que ce fusse une contrainte : Elle se réjouissait de pouvoir combiner son travail et sa passion, et prenait un malin plaisir à découvrir chaque jour de nouveaux ouvrages.
Ainsi, pour la première fois depuis plusieurs semaine, Solange eut le plaisir de constater que la bibliothèque était totalement déserte, et choisit d'en profiter. Elle se leva doucement, sans briser le silence environnant, et se dirigea d'un pas félin vers la rangée d'immenses fenêtres qui donnaient sur le jardin. Elle n'avait que très rarement eu l'occasion d'admirer la beauté du lieu dans lequel elle travaillait, et à quel point toute l'académie était enchanteresse. A demi-assise sur le rebord de la fenêtre, Solange profitait d'une vue absolument féérique sur la totalité des jardins de l'académie : Les parterres de fleurs s'étendaient à perte de vue dans un espèce de désordre harmonieux, parcourus par des sentiers d'herbe verte et de pâquerettes sur lesquels se reflétait un radieux soleil matinal, qui semblait essayer de ranimer la nature entière après un hiver trop froid.
Sous l'emprise d'un soudain élan d'audace, Solange s'empressa de se diriger vers son bureau pour y prendre l'imposante clé dorée de la bibliothèque, et y jeta négligemment son chauffe épaule avant de trottiner vers l'immense porte de bois qui donnait sur le couloir. Jetant un dernier coup d'oeil à l'intérieur, Solange esquissa un rapide sourire et referma l'épais panneau d'ébène dans un bruit sourd. Aussitôt la porte verrouillée elle courut vers les escaliers, profitant de chaque rayon de soleil qui perçait à travers les vitraux.

Enfin arrivée à la porte du grand hall, Solange avait déjà oublié les quelconques conséquences que son "escapade" allait avoir : Une légère brise vint à elle comme une invitation, et fit voleter les quelques mèches de cheveux encadrant son visage et les divers pans de coton de sa robe. Elle ferma la porte derrière elle et s'élança sur un des nombreux sentiers que le jardin lui présentait, profitant de la chaleur du soleil sur ses épaules dénudées. Alors qu'elle se promenait entre les fleurs, elle aperçut au milieu de l'herbe ce qui semblait être un portail. Sa curiosité aussitôt attisée, Solange pris soin de retirer ses souliers et les pris dans sa main avant d'enjamber un parterre de tulipe. Marcher pieds nus dans l'herbe ne lui avait jamais semblé aussi agréable, et elle profita de chaque pas avant d'atteindre le portail blanc encore ouvert. Poussant du bout du doigt la porte magique, elle entraperçut une vaste prairie, deux tréhans, et... Solange n'eut aucun doute sur l'identité la propriétaire de cette ravissante chevelure blonde, et s'accouda dans l'encadrement de la porte avant de lancer en sa direction :

"Cela faisait longtemps... Isabelle."

Un radieux sourire se dessina alors sur ses lèvres.

♦ Alors qu'Isabelle se prenait à penser à sa collègue, qu'elle n'avait pas revue depuis quelques temps, une voix lui parvint aux oreilles. Une voix, qu'elle aurait reconnue parmi mille, une voix, qui résonnait à ses oreilles comme un doux chant sous le léger vent de Printemps. Se retournant alors, ses lunettes s'abaissant quelque peu sur son nez fin sous le mouvement et ses cheveux voletant autour de son visage clair, la directrice ne put se retenir de rougir à nouveau, ses joues prenant une légère teinte rosée, soulignant sa joie certaine à la vue de Solange. Ses lèvres s'entrouvrant quelque peu sous la surprise, elle finit par laisser entendre, sa main se détachant de la tête du Tréhan qui laissa entendre un léger grognement apaisé.

« Solange... ! »

Hésitant un instant, elle s'avança de quelques pas, en direction de celle qui était alors comme accoudée contre la porte magique qu'elle avait elle-même créée afin de rejoindre ses animaux. Esquissant un sourire fin mais sincère, elle laissa entendre, d'une voix quelque peu troublée mais indéniablement heureuse :

« O-Oui, en effet... Nous avons été très occupées, ces derniers temps,
N'est-ce pas ? »

La rejoignant alors, s'arrêtant auprès d'elle en une attitude gracieuse, rajustant alors ses lunettes rouges afin de mieux percevoir les traits délicats de sa collègue, elle ajouta, d'une voix moins puissantes mais non moins euphorique :

« Je suis... Contente, de te voir. »

Pinçant un instant ses lèvres entre elles, elle sembla se perdre, pendant quelques secondes, dans quelques gestes de mains maladroits, désignant un instant les Tréhans avant de se retourner vers son interlocutrice, ses yeux vert émeraude se perdant dans les siens :

« Tu as pu passer la porte ? Il me semble, que tu n'avais jamais vu mes Tréhans autre part qu'associés aux calèches de l'école, hm ? »

Ses paroles, bien que fort pertinentes, ne semblaient pas spécialement lui convenir, comme si elle se trouvait soudainement bête de se perdre dans de tels propos tandis qu'elle n'avait pas croisé Solange depuis des jours et des jours. Ainsi laissa t-elle passer un léger rire gêné d'entre ses lèvres maquillées, glissant ses doigts fins dans ses propres cheveux, machinalement, comme pour les remettre en place tandis qu'elle n'avait vraisemblablement rien à leur reprocher. Fuyant un instant du regard, elle reporta pourtant rapidement son regard émeraude dans celui de la jolie bibliothécaire, ajoutant, comme trouvant un nouveau sujet de conversation plus approprié à leurs retrouvailles :

« La bibliothèque t'aurait-elle encombrée, depuis notre dernière sortie ? J'imagine que les élèves doivent affluer, avec les Examens qui se préparent... »

Esquissant un sourire,
Elle la regardait toujours,
Très simplement,
Quoiqu'encore quelque peu gênée

D'avoir vu apparaître devant elle
La personne à laquelle elle songeait
A lui en faire rosir ses joues pâles.
♠

Déjà deux semaines que Solange n'avait pas vu Isabelle, et elle se tenait là devant elle, plus radieuse que jamais, ses cheveux blonds voletant au rythme de la fraîche brise qui traversait régulièrement la plaine. Alors que la jeune directrice s'avançait vers elle, Solange pris le temps de détailler cette silhouette qui lui avait tant manqué dans sa bibliothèque : Elle portait comme à son habitude une robe très élégante, digne de son rang au sein de l'établissement, avec sur la poitrine le blason de directrice, étincelant à la lumière du soleil. Le tissu sombre étreignait parfaitement sa taille, dessinant timidement la courbe de ses hanches avant de s'évaser délicatement sur ses genoux, laissant deviner un corps svelte et simplement parfait. Son visage n'en était pas moins délicieux : elle avait des traits fins et un merveilleux sourire, des lèvres délicates et un nez charmant, mais surtout des yeux complètement envoûtants, d'un vert émeraude profond et intimidant. Solange se délecta de la teinte rosée qu'avaient pris les joues d'Isabelle, ne sachant trop si c'était elle ou la brise estivale qui lui donnaient si bonne mine.
Quelque peu perdue dans sa contemplation, les paroles d'Isabelle la tirèrent de ses rêveries et lui semblèrent être une douce mélodie.Ca n'avait été que deux semaines mais ça lui paraissait comme une éternité, il était si bon de revoir l'être aimé... Son coeur battait à tout rompre mais Solange s'efforça de le cacher, et répondit en souriant avec l'air le plus calme possible :

"Effectivement...C'est réciproque."

Et c'était le moins qu'on puisse dire. Trouver Isabelle ici et maintenant était pour elle la plus belle des surprises, et elle ne pouvait contenir son enthousiasme. D'autant que la jeune directrice s'appliquait dans une gestuelle assez maladroite et tout à fait charmante, qui ne manqua pas de provoquer chez la bibliothécaire un léger sourire amusé. N'écoutant qu'à moitié, elle s'empressa de répondre :

"En effet c'est la première que je les vois en liberté... Et j'avouerais qu'ils sont magnifiques, tu dois sûrement en prendre grand soin."

En vérité Solange avait du mal à détacher les yeux de ceux d'Isabelle, dont le vert semblait, à la lumière du soleil, encore plus profond qu'à l'accoutumée. La gêne de la directrice était assez déconcertante tant elle était adorable dans cet état, et Solange baissa légèrement les yeux, rougissant à son tour, avant de répondre dans un fin sourire :

"Oui j'ai eu beaucoup de travail... J'imagine que toi aussi, ce ne doit pas être facile de gérer une telle école"

Et semblant soudain subir un électrochoc, Solange se rappela qu'elle n'avait aucun droit d'être ici puisqu'elle devrait être en train de tenir la bibliothèque. Son visage s'empourpra d'un trait et elle baissa les yeux avant de bafouiller sur un ton d'excuses :

"Ahem, d'ailleurs je ne sais pas si j'ai vraiment le droit mais... Hem... Comme il n'y avait personne j'ai pris une petite pause..."

Elle se sentit soudainement ridicule, d'avoir pensé qu'en pleine période de révision la bibliothèque puisse rester vide toute une après midi... Sans doutes certains élèves devaient déjà être en train de toquer à la grande porte close, attendant pour réviser. Déjà prête à être sermonnée, Solange leva timidement les yeux vers son interlocutrice."

♪
In my dreams I'm dying all the time
As I wake its kaleidoscopic mind
I never meant to hurt you
I never meant to lie
So this is goodbye...
This is goodbye~
♫

♦ Le calme de Solange, de toute évidence, ne manquait pas de faire envie à Isabelle, qui, de son côté, se perdait quelque peu dans ses attitudes troublées par la présence de cette femme, dont elle admirait à présent les moindres traits, tandis que cette dernière lui laissait entendre que le plaisir de la revoir était réciproque. Était-ce vrai ? La directrice se plaisait à le croire, ne songeant pas un instant à ce que cela puisse être une quelconque forme de convenances que Solange lui laissait entendre. Après tout, leurs dernières sorties, leurs dernières rencontre, avaient toujours été des plus plaisantes, et, ne serait-ce qu'au souvenir de ces dernières, la jeune femme en demeurait quelque peu émue. La bibliothécaire avait tout pour elle. Et, alors qu'Isabelle se perdait dans ses magnifiques yeux à la teinte envoûtante, elle répondit, très simplement, qu'elle n'avait en effet jamais vu les Tréhans en liberté. Pinçant les lèvres avec raffinement, Isabelle ne répondit rien au constat de Solange, se contentant de laisser comprendre, d'un regard, qu'elle prenait en effet grand soin des immenses tigres ailés qui demeuraient dans l'enceinte de l'école, caché de tous.

Finalement, suite à ses nouveaux propos, la belle brune, dont les traits délicats resplendissaient à la lueur de cette magnifique journée, baissa les yeux, rougissant quelque peu à son tour. Évidemment, ce détail ne manqua pas d'être remarqué par Isabelle, qui, de son côté, sentit son cœur s'emballer à la vue de cet état pour le moins plaisant à contempler.

Qu'y avait-il, en Solange, qui la fascinait tant, qui la portait à tant de sentiments différents et entremêlés ? Peut-être était-ce la profondeur de son regard envoûtant, son allure aussi gracieuse que sage, sa magnifique silhouette ? Et bien plus encore. Il semblait alors, qu'en la présence de la belle bibliothécaire, que tout autre sujet se fondait dans une sorte d'arrière plan aussi flou qu'abstrait, ne faisant alors que la mettre davantage en valeur.

En réalité, était-ce difficile, de gérer une école de Magie comme celle-ci ? Oui, inévitablement. Il y avait ici tant de responsabilités, tant d'élèves, tant d'énergie à dépenser pour le bon déroulement des choses ! Mais cela ne pouvait que plaire à la jeune femme, qui, jour après jour, se forgeait davantage dans une voie qui lui plaisait particulièrement. Oh, certes, cette dernière était tout de même semée d'embûches, mais, comme à la rencontre de Solange, cela en valait, aux yeux d'Isabelle, largement la peine.

Nous serions-nous seulement rencontrées, si je n'avais pas repris les rennes de l'Académie ?
Je n'ose pas y songer.
Et mon cœur, s'emballe à nouveau, sans que je ne puisse rien y faire. Ces lèvres, que tu me présente, ces regards, que tu m'offres... J'aimerais pouvoir m'y raccrocher, m'y attacher, encore et encore, comme avide de ta présence, de ta simple aura qui me plait tant. Trouvant le courage et la force de sourire malgré une timidité qui n'avait grandi que par ce vis à vis avec la charmante brune, Isabelle répondit alors, de sa belle voix posée :

« Je n'ai pas à me plaindre... Je dois t'avouer que je me plais beaucoup ici, malgré les difficultés. L'académie est pour moi une nouvelle maison, une nouvelle famille... Je crois que je ne pourrais jamais m'en passer »

Suite à ses dires, elle laissa entendre un léger rire cristallin, rajustant ses lunettes de vue tandis que Solange semblait avoir reçu une sorte d'étrange illumination, sursautant presque de cet éclat de raison tandis qu'elle faisait filer quelques mots de ses lèvres – Terriblement attirantes – expliquant soudainement sa décision quant à la prise d'une petite pause, peut-être contraire à ses obligations. Remarquant bien le ton d'excuse de la bibliothécaire, Isabelle eut comme un instant de silence, avant d'éclater d'un nouveau rire, plus franc, avant d'ajouter, amusée, une lueur malicieuse naissant au fond de son regard émeraude, si pétillant :

« Ne t'en fais pas pour ça ! Je t'accorde ce petit écart de conduite, je crois que je ne pourrais pas me résoudre à te laisser partir immédiatement ! »

Pinçant ses lèvres entre elles dans un sourire entendu, ajoutant

« Les élèves attendront un peu ♥ »

Finalement, jetant un œil aux Tréhans qui se prélassaient derrière elle, Isabelle eut un court instant d'absence, avant de reporter son attention sur Solange, l'air songeur. Elle dit, après une douce réflexion qui ne dura que quelques secondes, bien déterminée à ne pas laisser filer la délicieuse jeune femme aussi rapidement :

« Voudrais-tu boire quelque chose ? »

Faisant volte-face, elle dégaina sa baguette magique, et, d'un geste gracieux, fit apparaître silencieusement une grande étoffe d'un tissus couleur prune, à même le sol recouvert d'herbe douce, prenant place sur ce grand et magnifique drap et invitant Solange à la rejoindre, d'un regard entrainant.

Je crois
Que tu m'as toujours fascinée
De ces lèvres, de ces magnifiques mains,
De cette sorte d'amour qui ne me quitte pas,
Presque passionnel, sous les cadres de ma direction

Ne me fais pas prier, Solange,
Offre-moi quelques uns de tes instants

Profitons de ce joli temps
De ces instants de calme

Avant cette tempête d'élèves et de paperasses,
Qui nous enterrera tous.
♥

» [Coffre #42] Solange Sudelune